La fin d’année est une occasion de retrouver sa famille, et de revenir sur les lieux de son enfance. C’est ainsi qu’attablé avec d’autres habitants d’une petite cité audoise, j’ai été pris à partie par certaines personnes qui connaissaient mon activité professionnelle.
En fait, le « désert médical » menace ce petit coin très tranquille car deux praticiens, que je connais bien, prennent leur retraite. Au décours de notre conversion, j’ai pu avec effroi constater l’absence totale de reconnaissance vis-à-vis de ces praticiens qui durant des années ont travaillé d’arrache pied au détriment de leur vie privé et en œuvrant plus de 10 heures par jour.
Leurs anciens patients ne cessaient de répéter que ces généralistes auraient pu s’assurer (c’est la moindre des choses !) d’une reprise de cette activité par un jeune avant leur départ. Au lieu de comprendre la situation qui reste imputable à une politique nationale, ils ont préféré couvrir d’opprobre nos pauvres confrères.
Bien entendu, très rapidement les critiques ont cessé lorsqu’ils ont compris :
- Que les médecins avaient également droit à cesser leur activité professionnelle (les agents de la SNCF n’ont-ils pas leur retraite avant 60 ans ?)
- Que pour changer cette situation cela est possible grâce à leur bulletin de vote.
Comme quoi l’individualisme prend actuellement le pas sur la prise en compte des réalités de terrain…
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