Selon une étude* commandée à l'Ipsos par la MACSF, une grande majorité de Français ne sait pas que les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) investissent dans le secteur de la santé. Ainsi, seulement 34 % de la population indique être au courant de ces investissements, contre 64 % des professionnels de santé (61 % des généralistes).
Et si 94 % des Français estiment que la sécurité de leurs données personnelles de santé est importante, ils ne sont que 28 % à juger que les investissements de ces géants américains dans le secteur de la santé comportent un risque de « baisse de sécurité des données personnelles ». Les professionnels de santé se montrent eux plus inquiets, avec près de la moitié d'entre eux (48 %) qui perçoivent ce risque.
Le deuxième risque cité par professionnels de santé et patients est celui d'une remise en cause du système de santé français (cité par 16 % des répondants dans les deux cas). Les professionnels de santé redoutent également une « déshumanisation » du lien avec leur patient.
Pas de bénéfice majeur
Étant donné les risques, le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ? Pas vraiment à en croire cette étude. En effet, 44 % de la population estime que ces investissements des géants américains du numérique dans la santé n'apportent aucun bénéfice. Avec 62 % d'entre eux pensant la même chose, les professionnels de santé sont encore plus dubitatifs. Une minorité (9 %) estime toutefois que ces investissements peuvent engendrer une meilleure fiabilité des soins.
Le DMP, « nouvelle technologie » la plus connue des patients
Par ailleurs, cette enquête révèle que 69 % de la population assure connaître le DMP, ce qui en fait la « nouvelle technologie » la plus connue, devant la chirurgie robotique et l’imprimerie 3D (65 %). Le taux d’adoption du DMP reste cependant faible car peu poussé par les professionnels de santé, hormis les pharmaciens, note l’enquête.
Selon l'enquête les professionnels de santé sont pourtant plus convaincus de l'utilité du DMP que leurs patients : 64 % estiment qu'il permet une optimisation de la prise en charge, contre 44 % des Français.
* Étude miroir, menée en ligne auprès de :
- pour le « grand public » : un échantillon de 500 Français représentatifs de la population française en termes de genre, d’âge et de région d’habitation ;
- pour les professionnels de santé : 618 professionnels issus du panel des clients MACSF, dont 143 médecins généralistes
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