Même s'il y a des tensions autour du recrutement des pharmaciens hospitaliers (voir notre entretien avec Cyril Boronad), la profession reste toujours attractive, selon le dernier panorama de la démographie médicale qui vient d'être publié par le Conseil national de l'ordre des pharmaciens. Le nombre de pharmaciens inscrits en section H poursuit son augmentation sur toute la période 2012-2022, avec une progression de 24 % sur 10 ans, soit un taux de croissance annuel moyen de 2,2 %. La progression est moins dynamique en 2021-2022 avec un taux de progression de 0,8 % alors qu’il était de 2,2 % en 2019-2020. Le secteur public représente la majorité des postes occupés par les pharmaciens avec une part de 61 % pour le public. Cette proportion a connu une augmentation entre 2015 et 2022, en passant de 4 228 pharmaciens à 4 742 (soit +12 %).
Une profession majoritairement féminine
Quid de la répartition public/privé ? Le secteur public représente la majorité des postes occupés par les pharmaciens avec une part de 61 % pour le public. Cette proportion a connu une augmentation entre 2015 et 2022, en passant de 4 228 pharmaciens à 4 742 (soit +12 %). Depuis 2015, le secteur privé poursuit sa tendance à la baisse, passant de 2 377 pharmaciens en 2015 à 2 266 en 2021 (soit -5 %). Quel est le profil type d'un pharmacien hospitalier ? 73 % sont des femmes contre 27 % d'hommes. L'âge moyen est de 45,2 ans, un âge moindre de 1,5 an par rapport à l'âge moyen des pharmaciens.
Plus d'internes dans la spécialité
Concernant le nombre de postes en internat à pharmacie hospitalière, il continue d'augmenter (+63 pour 2022), avec 338 postes d'internes DES en pharmacie hospitalière ouverts au concours pour la rentrée 2023 (401 pour la rentrée 2023-2024). En 2022, il y a eu 263 primo-inscrits (anciennement internes) pour 295 internes en première année d’internat quatre ans plus tôt, le taux de perte est donc de -10,8 % . Ce taux est probablement dû au fait que certains internes effectuent des années de recherche ou se mettent en disponibilité pour motif personnel (par exemple congé maternité) ou s’orientent vers d’autres secteurs d’activité de la pharmacie, comme l’industrie, ou encore vers des carrières “administratives” (ARS, ministères, ANSM…).
Moins de PUI avec un pharmacien unique
Quant au nombre de PUI, il poursuit sa lente diminution (-1,7 % dans le secteur public et -2,3 % dans le secteur privé entre 2021 et 2022, soit une baisse de -2,1 % sur la totalité des PUI (-2,3 % en 2020). En 2022 sont recensées 2 227 PUI, dont 1 253 dans le privé et 974 dans le public pour une évolution des postes sur cette même période de +1,1 % dans le public contre -2,7 % dans le privé. Chiffre important pour la profession, depuis 2017, le nombre total de PUI disposant d’un seul pharmacien diminue, passant
de 1 294 établissements en 2017 à 1 039 en 2021, soit -20 %. Toutefois, la répartition entre le nombre de PUI privées et publiques avec un seul pharmacien est stable
depuis 2017, 71 % de ces établissements appartiennent au secteur privé et 29 % au secteur public. Le nombre de PUI avec un seul pharmacien est ainsi plus de deux fois supérieur dans le privé que dans le public.
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