« On a pu faire entendre que les médecins libéraux avaient des idées et qu’on pouvait tenir compte de celles-ci plutôt que de contraindre les médecins », s’est réjoui le Dr Stéphane Attal, l’un des praticiens à l'origine de ce cabinet secondaire, à l'issue de cette visite. « On a bien expliqué que les initiatives des médecins libéraux étaient dans l’intérêt de l’État et du public et qu’il fallait leur faire confiance », ajoute le praticien qui est également président de Les Généralistes-CSMF en Bourgogne-Franche Comté.

Un cabinet « laboratoire »

« Nous sommes un laboratoire où nous avons pu mettre en lumière les problèmes administratifs et organisationnels », explique le Dr Attal. La délégation ministérielle s’est montrée « fortement intéressée par les problèmes que nous avons soumis et par les solutions proposées, même si notre formule n’est pas forcément adaptable partout », affirme le généraliste. Un avis partagé par le Dr Sophie Augros : « Ce dispositif répond à une problématique locale. En revanche, on peut exporter ce principe de vacations dans des zones reculées où un jeune médecin ne voudrait pas s'installer, confie la généraliste. Il reste encore quelques blocages administratifs mais on va demander à l'Ordre et au ministère de travailler dessus. »

Le Dr Stéphane Attal a notamment profité de cette visite d’un peu plus de trois heures pour insister sur le cas des médecins retraités souhaitant s’impliquer dans des initiatives similaires mais qui sont « freinés dans leur volontariat par l’obligation de cotiser à la Carmf sans bénéfice sur leur cotisation ».

Le praticien a proposé à la délégation d'instaurer une adaptation, voire une exemption, des cotisations ou encore un intéressement fiscal sur celle-ci afin que l'activité soit rentable immédiatement pour les médecins retraités souhaitant s'investir dans ce type de dispositif.

« Les acteurs de Pontarlier sont fiers de ce qu'ils ont accompli et ont raison de l'être », conclut le Dr Sophie Augros.