Contre la propagation de la variole du singe en France, le gouvernement entend accompagner une montée en puissance de la vaccination. Cela passe notamment par l’augmentation du nombre de professionnels de santé autorisés à vacciner contre le virus Monkeypox. Un arrêté, paru au Journal officiel ce mercredi 27 juillet, autorise les étudiants en médecine et en soins infirmiers ainsi que les médecins et infirmiers retraités à la pratiquer, et donc à venir grossir les rangs dans les centres mis en place.
Répondre au manque de bras pour les centres de vaccination
Avec cette mesure, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, veut répondre aux problèmes de capacités. Il ne s’agissait pas de manques « de plages de rendez-vous ou de vaccins, mais de problèmes de bras », a-t-il expliqué sur Franceinfo ce 27 juillet. Répondant ainsi aux critiques de certaines associations LGBT, qui dénonçaient ces derniers jours les difficultés pour accéder à la vaccination.
Suivant un avis de la Haute Autorité de santé, la Direction générale de la santé a annoncé le 8 juillet l’élargissement de la vaccination aux patients à très haut risque d’exposition. Soit par ordre de priorités : « les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples mais également les personnes en situation de prostitution ; et les professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux », indiquait alors le Dr Lise Alter, directrice de l’évaluation et de l’accès à l’innovation à la HAS.
118 centres vaccinant contre le Monkeypox
Ce 27 juillet, François Braun a avancé le chiffre de 250 000 personnes éligibles à la vaccination. Il souligne par ailleurs que 42 000 doses ont été déstockées, dont 32 000 ont déjà été livrées et que 7 000 personnes ont été vaccinées.
Le ministre a par ailleurs indiqué que 118 centres vaccinent aujourd’hui, dont un centre dédié ouvert ce mardi à Paris. « Les cas se concentrent essentiellement sur la région parisienne », a d’ailleurs rappelé François Braun. Dans son point épidémiologique publié le 22 juillet, Santé publique France faisait état de 1 567 cas confirmés recensés au 21 juillet, dont 726 cas résident en Île-de-France.
À la question d’une possible extension de la vaccination dans les pharmacies ou les cabinets médicaux libéraux, le ministre a indiqué que le vaccin contre la variole du singe est « un vaccin vivant atténué avec des règles de transport et de conservation qui sont très strictes ».
Des rémunérations spécifiques
L’arrêté publié aujourd’hui détaille par ailleurs les rémunérations pour « la participation à la campagne vaccinale contre le virus Monkeypox effectuée dans un cadre collectif et en dehors des conditions habituelles d'exercice ou en dehors de leur obligation de service ».
Pour les médecins retraités et les étudiants en troisième cycle des études de médecine, il est prévu « pour chaque heure d'activité : 50 euros entre 8 heures et 20 heures, 75 euros entre 20 heures et 23 heures et entre 6 heures et 8 heures, et 100 euros entre 23 heures et 6 heures ainsi que le dimanche et les jours fériés ».
Du côté des étudiants en deuxième cycle des études de médecine, l’arrêté acte des rémunérations « pour chaque heure d'activité : 24 euros entre 8 heures et 20 heures, 36 euros entre 20 heures et 23 heures et entre 6 heures et 8 heures, et 48 euros entre 23 heures et 6 heures ainsi que le dimanche et les jours fériés ».
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