Après le slogan « Les antibiotiques c’est pas automatique ! », voici « Devenir générique, ça se mérite ! » Une grande campagne de promotion des génériques vient d’être lancée par Marisol Touraine.
Avant de présenter son projet, le Gouvernement a mené une enquête réalisée par l’institut BVA pour la Cnamts par téléphone en février 2016. Premier enseignement, près de huit Français sur dix utilisent des médicaments génériques versus 76 % des médecins généralistes et 96 % des pharmaciens. Autre marque de confiance, 75 % des Français savent que la biodisponibilité du médicament générique est identique au médicament d’origine versus 81 % des médecins généralistes et 93 % des pharmaciens. Concernant la question de savoir si ces médicaments sont soumis aux mêmes règles d’autorisation de mise sur le marché que l’ensemble des médicaments, 73 % des Français en sont conscients versus 85 % des MG et 93 % des pharmaciens. Autre question posée aux sondés, 75 % du grand public n’ignorent pas que la molécule du médicament a été utilisée au minimum dix ans sous un nom de marque avant d’être génériquée versus 72 % des MG et 93 % des pharmaciens. La capacité à soigner la plupart des pathologies est reconnue par 62 % des Français, 81 % des médecins et 91 % des pharmaciens. Enfin, l’attractivité des prix et le fait que le générique comporte moins d’investissements en recherche et développement est apprécié par 70 % du grand public, 91 % des médecins et 96 % des pharmaciens.
Toutefois, en dépit de cette confiance, il reste un travail important de pédagogie à réaliser. Ce manque d’information s’illustre dans ce résultat : Seulement 47 % des patients, 64 % des médecins généralistes et 86 % des pharmaciens connaissent l’existence de médicaments génériques prescrits dans le cancer. De plus, le niveau de confiance reste modéré, même s’il est en hausse par rapport à 2012. Il est de 6,8/10 pour les Français, 6,6/10 pour les médecins généralistes et 8,7/10 pour les pharmaciens. Autres connaissances fragiles soulignées par le sondage, seuls 52 % des Français pensent que la fabrication des médicaments (princeps ou génériques) est contrôlée de la même manière à travers le monde versus 36 % des médecins. A la question d’absence d’impact des excipients sur l’efficacité des médicaments, seuls 48 % déclarent le savoir versus 29 % des médecins généralistes et 52 % des pharmaciens. Enfin seuls 34 % des Français et 60 % des médecins reconnaissent le potentiel d’économies générées par les génériques à hauteur de 7 milliards d’euros.
Sur le terrain, le générique est de plus en plus prescrit. En 2013, 24 % des prescriptions étaient déclarées en DCI (dénomination commune internationale) par les médecins généralistes. Ce taux atteint 44 % en 2016. La mention « non substituable » a été demandée par 13 % des sondés. Ceux-ci déclarent en avoir fait la demande. Parmi les professionnels de santé, 40 % des MG pensent que cette mention est trop utilisée contre 77 % des pharmaciens.
En 2013, une boîte de médicaments vendue sur trois est un générique. Le taux de prescription en DCI est de 44 % en 2016 versus 36% en 2011. L’objectif d’atteindre les 50 % sera-t-il atteint rapidement ?
- Deux spots TV : "Le médicament générique, il est présent dans tous les hôpitaux" https://www.youtube.com/watch?v=Qg2NbWHYsA8 et Campagne "Médicament générique : devenir générique ça se mérite" https://www.youtube.com/watch?v=A2VEA7AvIS4
- Dix visuels ludiques et pédagogiques seront relayés dans la presse du 2 au 27 novembre (presse magazine, presse pro, presse quotidienne régionale). -
- Une campagne digitale diffusée sur des supports ciblés (Doctissimo, CPAM…)
- Un site Internet www.medicaments.gouv.fr d’information et d’échange où les internautes pourront poser des questions, du 27 septembre au 22 novembre. Sur ce site les professionnels de santé pourront trouver des outils pour leurs pratiques. Cinq mémos pratiques sont proposés en téléchargement sur le site.
- Des spots radio diffusés à partir du 22 octobre.
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