Alors que la septième vague de Covid-19 est bel et bien là, le président du Conseil scientifique et du comité consultatif national d’éthique (CCNE), le Pr Jean-François Delfraissy se veut rassurant sur ses conséquences pour l’été.
« Ça ne va pas gâcher l'été car nous sommes vaccinés », a-t-il ainsi déclaré sur RTL, jeudi 30 juin. « Je crois que nous allons tenir à condition de reprendre la vaccination chez les plus âgés et se réinterroger sur un certain nombre de recommandations pour limiter les contaminations », a toutefois ajouté le président du Conseil scientifique.
Un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le Covid, taux « clairement insuffisant », selon le gouvernement et le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale qui incite les publics concernés à ne pas attendre la rentrée.
La Première ministre Élisabeth Borne a également demandé mardi aux préfets et autorités sanitaires d'encourager le port du masque dans les lieux clos. Jusqu'à présent, il s'agit de « recommandations », sans obligation. Pour le Pr Delfraissy, « le gouvernement a eu raison de ne pas le rendre obligatoire car dans cette crise il faut être évolutif ».
Sur le départ du conseil scientifique
Même s’il se veut rassurant, le président du conseil scientifique estime malgré tout que le système hospitalier, déjà fragile, pourrait être à nouveau sous tension. « Là où est la difficulté pour cet été, c'est qu'on a une poussée avec le nouveau variant (BA.5) - et on s'attend à 1 500 admissions quotidiennes à l'hôpital d'ici une semaine - c'est-à-dire comme au mois de mars, alors que l'offre de soins est plus faible », a-t-il relevé.
« Il suffit qu'il y ait une bascule d'un nombre d'hospitalisations plus grand lié au Covid sur un système de soins fatigué et il va y avoir une balance difficile fin juillet début août » au moment du pic, a-t-il prévenu.
Jean-François Delfraissy a par ailleurs annoncé qu'il allait quitter le Conseil scientifique, instance qui guide le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire, une fois que la loi de crise sanitaire aura été discutée au Parlement.
« Je ne pense que Covid depuis 24 mois, il est temps qu'il y ait une vision nouvelle, c'est le moment de passer la main », a-t-il jugé.
(avec AFP)
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