L'Assemblée a adopté à l'unanimité mardi en première lecture une série de mesures pour prévenir la surexposition des jeunes enfants aux écrans. Les députés veulent s’appuyer sur une meilleure sensibilisation des professionnels de la petite enfance et des parents.
C’est une proposition de loi portée par la députée du Loiret Caroline Janvier (Renaissance), et soutenue par le gouvernement, qui a été adoptée par l'ensemble des 145 députés votants.
Son texte, centré sur les enfants de moins de six ans, prévoit d'inclure un nouveau chapitre dans le code de santé publique.
« 3 h 11, voilà le temps passé en moyenne (chaque jour, ndlr) par les enfants de moins de deux ans devant les écrans en 2022. Nous parlons d'une moyenne, qui ne fait que s'accroître avec l'âge », a insisté l'élue.
Des formations pour les professionnels de santé
La proposition de loi comprend la mise en place d'une formation spécifique aux risques liés aux écrans proposée aux professionnels de santé et de la petite enfance, mais aussi l'insertion de messages de prévention sur les emballages d'ordinateurs, tablettes et téléphones, et dans les publicités pour ces produits.
Le texte prévoit également que le règlement intérieur ou de fonctionnement des structures de la petite enfance et des écoles pose des règles restrictives dans l'utilisation des écrans par les encadrants.
Sur proposition des écologistes, les rendez-vous médicaux dont bénéficient les enfants devront comprendre « une sensibilisation » aux « risques sanitaires, en particulier ceux liés à une exposition excessive aux écrans ».
En direction des parents, le texte demande l'insertion de recommandations sur la bonne utilisation des écrans dans le carnet de grossesse, mais aussi dans le carnet de santé, à la faveur d'un amendement MoDem.
Il ne s'agit « pas d'une approche technophobe ni injonctive » mais « de sensibiliser au bon usage des écrans », a souligné Caroline Janvier, qui indique avoir consulté de nombreux experts et citoyens pour préparer son texte.
« Les écrans peuvent devenir la chance mais aussi le mal du siècle », a estimé dans l'Hémicycle la secrétaire d'État chargée de l'Enfance, Charlotte Caubel, qui a soutenu l'initiative parlementaire.
Le texte doit maintenant être examiné au Sénat.
Avec AFP
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