Cela fait déjà plusieurs mois que les généralistes réclament l'arrivée de Pfizer en ville. Au début de l'été, une première échéance avait été donnée par le ministère : « courant du mois de septembre », indiquait-il. Mais le 1er septembre en réponse à une question du Généraliste, il est désormais question du « début du mois d'octobre ».
« La campagne de rappel en Ehpad a permis de mettre en place un circuit d’acheminement du vaccin Pfizer vers les officines de pharmacies via les grossistes répartiteurs. Ce nouveau flux logistique doit permettre de proposer le vaccin Pfizer en commande pour les professionnels de santé de ville très rapidement », précise ainsi le ministère.
Les flacons de Pfizer plus facile à écouler
Pour le Dr Jacques Battistoni, la perspective de voir arriver Pfizer en ville est une bonne nouvelle. « C'est toujours quelque chose qui est souhaité par les généralistes. (...) La généralisation de Pfizer ne semble pas exclu par le ministère mais elle se heurte toujours à des difficultés techniques comme le stockage. »
Toujours est-il que, comme le soulève le président de MG France, le conditionnement du vaccin Pfizer (6 à 7 doses) contre celui du vaccin Moderna (10 à 11 doses), laisserait plus de souplesse aux généralistes vaccinateurs.
Ces derniers voient en effet la réserve des personnes qui restent à vacciner se réduire à mesure que la campagne progresse . « C'est évidemment plus facile de trouver cinq patients à vacciner plutôt que dix », estime le Dr Jacques Battistoni.
Pfizer en monodose pour vacciner les plus fragiles
Hier, à l'occasion de discussions bilatérales organisées entre l'ensemble des syndicats et la Cnam, la question de l'arrivée de doses uniques de Pfizer en ville a été soulevée par les représentants syndicaux.
Concrètement, les médecins pourraient « demander à leurs pharmaciens correspondants de préparer les doses nécéssaires aux vaccinations et passer auprès d'eux des commandes de deux, trois ou quatre doses quotidiennement voire tous les deux jours », explique le Dr Jacques Battistoni.
Pour le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-S, cette dérogation est indispensable pour aller vers les plus fragiles :
« Il nous reste 10 à 15 % de personnes à vacciner dans la population à risques. Ce sont des gens qui sont chez eux et qu'il faut pouvoir vacciner en monodoses. Il est indispensable que le ministère fournisse les cabinets et les pharmacies rapidement. La Cnam nous a dit hier qu'ils allaient le faire. Mais quand ? Et comment ? Nous ne savons pas… », regrette le généraliste de Fronton.
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