Perçue comme une victoire par les anti « Fake médecines », la menace brandie mardi par l'Ordre des médecins de faire le ménage sur les plaques professionnelles a de nouveau braqué les projecteurs sur la polémique opposant les allopathes aux adeptes des médecines alternatives et complémentaires.
« Médecin homéopathe, ça n'existe pas », avait indiqué le vice-président du CNOM, le Dr Jacques Lucas, en référence aux plaques professionnelles abordant cette mention. Le praticien avait ensuite fait part de la volonté de l’Ordre de revoir les mentions autorisées sur les plaques des praticiens. Si l'évaluation de l'efficacité de l'homéopathie, demandée par Agnès Buzyn, s'avérait négative, le CNOM pourrait alors interdire de faire mention de l'homéopathie sur les plaques, avait-il précisé.
Indispensable diagnostic clinique
Dans un communiqué diffusé jeudi, le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) rappelle que « ses membres ont répondu aux critères du CNOM pour devenir spécialistes en médecine générale ou en toute autre spécialité » et assure que « les homéopathes exercent la médecine dans le respect des règles du code de déontologie médicale ».
Dans la « mise au point » déontologique mise en ligne sur son site, l'Ordre des médecins rappelle « fermement » l'obligation d'une démarche médicale initiale de diagnostic clinique avant toute prescription thérapeutique. Ce à quoi le SNMHF répond : « La consultation s'appuie sur les démarches diagnostiques classiques et thérapeutiques indispensables, confortée par un colloque singulier approfondi avec le patient, selon les règles de toute consultation homéopathique »
Avant tout médecins
Le SNMHF profite de ce communiqué pour réaffirmer « que de nombreuses publications scientifiques dans des revues référencées, à comité de lecture montrent que l'homéopathie a un effet supérieur au placebo, contrairement à ce que la campagne de désinformation actuelle voudrait faire croire aux Français ».
Mercredi, la CSMF a quant à elle dénoncé « la mise au pilori de l’homéopathie et des médecins qui la pratiquent, ainsi que le manque de confraternité des propos tenus ». La confédération souligne que « les homéopathes sont avant tout des médecins qui ont dans leur arsenal thérapeutique les outils habituels et qui, en complément, peuvent proposer à leurs patients des traitements homéopathiques ».
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