Notre nouvelle ministre de la Santé, lors d’une conférence de presse, n’a pas hésité à expliquer les bienfaits du tiers payant généralisé (TPG). Nombreux sont les confrères qui ont été surpris par ce comportement, mais ils oublient l’intérêt « politique » du TPG.
En fait, même si sur le fond nous pensons que cette mesure va créer un appel d’air pour majorer de manière importante la demande de soins de la part de nos concitoyens, il ne faut pas oublier un autre volet : la couverture complémentaire.
En fait, depuis des décennies, les mesures (promotion des génériques par exemple) prises par nos caisses d’assurance maladie pour réduire la consommation de soins n’ont pas été couronnées de succès.
Pire, pour pouvoir arriver à leurs fins, les responsables de ces organismes sociaux n’ont pas hésité à fustiger et contrôler les médecins prescripteurs jugés les responsables de cette gabegie.
Cependant, le responsable de ce dérapage financier reste avant tout le patient qui demeure un électeur potentiel…
De ce fait par manque de courage, nos politiques souhaitent décharger la responsabilité de l’éducation du patient sur les assurances privées. De cette manière ils ne seront pas responsables, ni coupables, et permettront à d’autres de faire le sale boulot qu’ils n’ont pas le courage de faire.
N’oublions pas que les mutuelles ne sont pas des philanthropes (il suffit de voir le système de santé américain régenté par ces organismes) et ils sauront très rapidement mettre au pas patient et médecin. Malheureusement, c’est de cette façon que le système de santé futur va se dessiner.
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