« Nous devons lutter sans relâche contre les stéréotypes. Agir fermement, avec détermination et cohérence. Parce que sans ces stéréotypes de sexe, chaque individu - femme ou homme - serait un peu plus libre ». Marisol Touraine fait sienne la croisade pour la féminisation des noms de fonction. Avec les deux autres ministères sociaux (Familles, Enfance et Droits des femmes et Travail), la ministre de la Santé vient de signer une convention dans laquelle ces ministères s'engagent à mettre en oeuvre les recommandations contenues dans un guide du Haut conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes.
Si l'on travaille avenue de Ségur, on n'écrira donc plus "chef", "préfet", "pompier" ou "officier" quand il s'agit d'une femme, mais "cheffe", "préfète", "pompière" ou"officière". Les ministères sociaux qui se sont en effet engagés mercredi à mettre en oeuvre une "communication publique sans stéréotype de sexe", dans le cadre du plan de mobilisation contre le sexisme lancé en septembre devront aussi accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions avec le sexe des personnes qui les occupent: "Madame la maire", "Madame la sénatrice" ou "Madame la préfète".
"Ce n’est pas une bataille sémantique qui se joue ici, c’est un combat politique", a déclaré pour sa part la ministre des Droits des Femmes, Laurence Rossignol.
Le guide recommende aussi d'user du féminin et du masculin quand les messages s'adressent à tous et toutes, que ce soit à l'oral en utilisant les mots par ordre alphabétique ("l'égalité femmes-hommes", par exemple) ou à l'écrit ("les enseignant.e.s" ou "un.e conseiller.ère municipal.e"). Il encourage en outre à bannir les représentations stéréotypées des femmes et des hommes dans leurs diverses campagnes, ou encore à compter le nombre de femmes et d'hommes représentés sur les illustrations ou infographies, et rééquilibrer si nécessaire.
Selon le texte de la convention, les signataires s'engagent à diffuser ce guide auprès des "agent.e.s" de leur ministère et auprès des "prestataires extérieur.e.s conduit.e.s à communiquer" pour leur compte.
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