Les familles des victimes du Valproate ont été reçues mercredi au ministère de la Santé. La réunion fait suite à l'annonce début mars de la création "d'une filière" pour prendre en charge les enfants victimes en mobilisant les huit centres de référence spécialisés dans les anomalies du développement qui devaient établir un pré-diagnostic et orienter les familles.
"Dans les faits, de nombreuses familles sont refoulées. Seuls les centres de Vannes/Rennes et Lyon fonctionnent bien", a déclaré à l'AFP Marine Martin, présidente de l'Apesac, à l'issue de la réunion avec le conseiller de la ministre. "Avec le ministère, on est en train de mettre au point un protocole qui rend obligatoire un certain nombre d'examens pour faciliter le diagnostic. Mais ce protocole ne sera sans doute pas disponible avant la fin de l'année", selon elle. Du côté de la mise en place du fonds d'indemnisation des victimes, "les choses avancent doucement", a-t-elle dit. "J'ose espérer que cela soit mis en place d'ici la fin de l'année 2016", a-t-elle ajouté.
Le 23 février, l'IGAS avait conclu que le valproate (Dépakine®) utilisé dans l'épilepsie et les troubles bi-polaires, avait entraîné au moins 450 malformations congénitales entre 2006 et 2014 chez des bébés exposés in utero, un chiffre obtenu en extrapolant à la France des données de la région Rhône-Alpes. L'Apesac, qui regroupe près de 700 familles, dit avoir recensé plus de 1.000 victimes du valproate.
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