Coût du diabète de type 2 en France

Près de 20 milliards d'euros en 2013

Par
Publié le 18/04/2016
pres

pres
Crédit photo : PHANIE

Alors que les dépenses de santé augmentent, les maladies chroniques, dont le diabète de type 2, y prennent une part considérable. L'analyse présentée à la Société française de diabétologie (SFD) par le Pr Bernard Charbonnel (Nantes) porte sur un échantillon aléatoire de 600 000 patients extraits de la base Échantillon généraliste de bénéficiaires (EGB), enregistrés dans les données de l'Assurance-maladie en 2013. Parmi eux, 25 000 diabétiques de type 2 ont été identifiés, de 67 ans d’âge moyen. Ils ont été appariés, sur l'âge, le sexe et la région, à 76 000 non diabétiques. Leurs dépenses annuelles totales de santé ont été évaluées.

Chez ces diabétiques de type 2, a priori représentatifs, la dépense totale moyenne de santé est de 6 500 euros/an, contre 3 700 chez les sujets appariés non diabétiques. Le surcoût diabétique est donc de l'ordre de 2 800 euros/an.

Les coûts d'hospitalisation viennent en tête, puisqu'ils représentent 33 % des dépenses. Suivent ensuite : les médicaments et produits dérivés : 23 % ; les auxiliaires paramédicaux : 13 % ; les consultations médicales : 11 % ; les dispositifs médicaux 9 %.

Le surcoût diabétique est dominé par des dépenses supplémentaires de 800 euros d'hospitalisation, 800 de médicaments et 600 de soins paramédicaux.

En extrapolant aux 3 millions de diabétiques de type 2, ces patients pèsent 20 milliards d'euros de dépense par an. Le surcoût spécifique du DT2 et de ses complications représente 8,5 milliards d'euros par an. Soit 4,5 % de la consommation de soins de la population française.

 

Dépenses très majorées des insulinotraités

 

Entre les patients sous mono, bi ou multithérapie, on observe en moyenne peu de différences de dépenses de santé. Globalement, ces dépenses tournent autour de 4 800 euros/an.

A contrario, il y a une considérable augmentation des coûts pour les diabétiques de type 2 sous insuline. Les dépenses s'envolent à 13 000 euros par an. À noter, cet accroissement n'est pas dû à la seule insuline. Ce sont des patients plus compliqués, plus souvent hospitalisés, ayant besoin de plus de paramédicaux.

Pascale Solère

Source : Le Quotidien du médecin: 9489