Accidents de la vie courante : un léger mieux…

Publié le 23/05/2013
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LA RÉGLEMENTATION évoluant, la prévention « passive » a permis d’« économiser » des vies d’enfant, mais des progrès restent à faire…

• Électrocution

Exemplaire, la prévention des cas d’électrocution, à l’origine de 12 décès d’enfants de moins de 15 ans par an au début des années 1980 avant l’introduction des prises sécurisées, contre 2 décès par an aujourd’hui.

• Noyades en piscine

Même scénario avec les accidents en piscine (la noyade fait avec les chutes et les incendies l’essentiel des accidents graves de l’enfant) : alors que le nombre de piscines privées a plus que doublé, le nombre des décès par noyade d’enfants de moins de 6 ans a, en une dizaine d’années, été divisé par deux (10-12 en 2012 versus 20 à28en 2000).

• Détecteurs de fumées

Grâce aux détecteurs avertisseurs autonomes de fumée qui devront être implantés obligatoirement au domicile à partir de 2015, l’on espère que, dans dix à quinze ans, le nombre de victimes d’incendies sera réduit de moitié lui aussi, passant de 500 par an (tous âges confondus) à 200-300. Le feu est responsable de 25 décès d’enfant de moins de 5 ans chaque année.

• Insupportable

Certes, le risque qu’un enfant soit victime d’un accident grave est très faible, mais quand cet accident survient, il est toujours insupportable. La prévention des accidents de la vie courante est à l’évidence un sujet d’adulte ; elle repose sur des réglementations, mais aussi sur l’enseignement des parents (un allume-feu solide est requis pour allumer un barbecue, on se baigne à un bras de l’enfant en piscine, etc.).

L’enquête MAC-15 (Mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 15 ans), présentée dernièrement au congrès de la Société française de pédiatrie* devait permettre d’en savoir un peu plus sur les circonstances de ces accidents, leur chronologie, l’imputabilité des comportements, les phénomènes de mode, les interventions humaines, etc. Autant d’informations qui pourraient être sources de messages de prévention plus pertinents.

D’après un entretien avec le Dr Bertrand Thélot, médecin épidémiologiste, responsable de l’Unité Traumatismes à l’Institut National de Veille Sanitaire, www.invs.sante.fr

*Clermont-Ferrand, du 15 au 17 mai.

 Dr B. B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9244