Enfin de nouvelles perspectives thérapeutiques dans la lombalgie chronique avec l’espoir d’une première thérapie ciblée ! Dans une indication où la plupart des traitements actuels sont peu efficaces ou mal tolérés, le tanezumab constitue une nouvelle approche prometteuse.
Cet anticorps monoclonal cible spécifiquement les mécanismes de la douleur : il inhibe le Nerve Growth Factor impliqué dans la transmission du message nociceptif. Il s’agit d’un facteur de modulation de la substance P et du CGRP, deux médiateurs périphériques de la douleur.
Tanezumab Dans une étude de phase 3 remarquée à l’EULAR 2020, « l’effet positif du tanezumab est rémanent sur l’ensemble des dimensions de la douleur comme sur la fonction, rapporte le Pr Serge Perrot (Centre de la douleur, hôpital Cochin – Hôtel-Dieu, AP-HP), l’un des co-auteurs de l’étude. À la posologie de 10 mg, le tanezumab soulage mieux que le tramadol (100-300 mg/j), les patients ayant une lombalgie chronique réfractaire aux antalgiques standards (à 16 semaines). Dans cette étude, l’évaluation portait non pas uniquement sur l’intensité de la douleur, critère reflétant de manière imparfaite le vécu du patient douloureux chronique, mais également sur l’ensemble des composantes du questionnaire Brief Pain Inventory (questionnaire concis de la douleur portant sur le sommeil, la qualité de vie, le travail et la marche). Le tanezumab obtenait une réduction de 0,58 sur l’index de la qualité de vie quotidienne, contre 0,15
pour le tramadol. » Du point de vue de l’efficacité et de la tolérance, le recul avec le tanezumab dans la lombalgie chronique est important, avec plus de 8 000 patients
traités dans les études pivots. Cette approche est d’autant plus intéressante qu’elle se présente sous forme d’une injection sous-cutanée toutes les huit semaines.
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