L'ancienne ministre de la Santé Simone Veil, qui avait porté la loi légalisant l'avortement en 1974, est morte vendredi matin, a annoncé à l'AFP son fils Jean Veil. « Ma mère est morte ce matin à son domicile. Elle allait avoir 90 ans le 13 juillet », a indiqué l'avocat.
Simone Veil était rescapée des camps de la mort, où elle avait été déportée à 16 ans, et incarnait pour les Français la mémoire de la Shoah. Elle symbolisait aussi la lutte des femmes pour conquérir le droit à l’avortement.
Européenne convaincue
« Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme – je m'excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d'hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes », affirmait la ministre de la Santé, le 26 novembre 1974, devant une Assemblée hostile, alors qu’elle défendait sa loi dépénalisant l’IVG, finalement adoptée en 1975.
Simone Veil quittera le gouvernement en 1979. Élue députée européenne, elle sera la première femme nommée à la présidence du Parlement européen (1979 à 1982). L’Europe sera le deuxième grand défi de cette femme d’exception.
Introduction du discours de Simone Veil, 26 novembre 1974 (source : INA)
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