Vaccinations de l’adulte : poser la question

Publié le 24/01/2013
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Pour s’assurer que les vaccinations de ses patients sont à jour, le Dr Laurent Arditti dit poser assez systématiquement la question, lors des consultations pour un autre motif. Avec une vigilance particulière, précise-t-il, pour la tranche d’âge des 25-35 ans qui ont souvent des jeunes enfants. « Lorsque le patient ne sait pas où en sont ses vaccinations et qu’il n’a plus son carnet de santé, je fais systématiquement un vaccin diphtérie- tétanos- coqueluche-poliomyélite. » Pour le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (deux doses recommandées pour toute personne née à partir de 1980), si le patient ne connaît pas son statut vaccinal, le Dr Arditti demande en général une sérologie pour les femmes et, pour les hommes, laisse le choix : vaccination ou sérologie. Le vaccin hépatite B fait toujours l’objet d’une certaine hostilité, constate Laurent Arditti. « Je le conseille en cas de facteur de risque mais cela suscite toujours une discussion. » La vaccination grippe est pratiquée chez les patients de plus de 65 ans et en cas de facteurs de risque. « En l’absence de facteur de risque, précise le Dr Arditti, je le préconise lorsque le patient a un jeune enfant ou une femme enceinte dans son entourage ou s’il doit passer un examen par exemple. » Enfin le Dr Arditti conseille le vaccin HPV pour les jeunes filles mais note que les parents y sont plutôt réticents.

D’après un entretien avec le Dr Laurent Arditti (Paris)

 Dr H. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9212