Après avoir témoigné de mon vécu professionnel et personnel par mon texte sur mon « ras-le-bol démocratique » avec l’application type « usine à gaz1 » de nos chers députés et bureaucrates du décret d’application de l’article 84 de la LFSS de 12/2020, j’ai pensé à mon ami Martin Luther King. Et j’ai fait un rêve, comme lui, du fait de mon vécu actuel..., de mes craintes futures..., et de mes espoirs possibles...
Je rêve et je travaille dans un service de psychiatrie ou « tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil. » Certes, ils sont un peu souffrants tout de même mais les « très souffrants » ne sont plus soignés et isolés – le cas échéant notamment – de par chez nous. Les chambres d’isolement n’existent plus. Même la chambre d’apaisement est bannie. Que ce temps-là est loin désormais.
Que voulez-vous... La déflagration de l’application d’un article de loi imposée par le Conseil institutionnel, à la demande des Usagers, a été telle que les psychiatres hospitaliers se sont rebellés tellement qu’il y a eu une nouvelle réorganisation de la prise en charge psychiatrique et c’est tout bonheur pour eux. De plus, ce n’est pas bien grave. Nous y sommes bien habitués depuis la loi sur les aliénés de 1838.
Les médecins aliénistes n’étaient-ils pas payés par le ministère de l’Intérieur, d’ailleurs ? C’est par la médecine devenue plus scientifique et plus compétente que la psychiatrie est née et les médecins psychiatres hospitaliers sont désormais payés par le ministère de la Santé en quelque sorte.
Et dans mon rêve, je vois que le ras-le-bol des soignants a été tel que les rares patients agités, je n’ose écrire violents et agressifs, vous savez, celles et ceux dont on peut dire « qu’ils ne sont pas beaux, qu’ils ne sont pas gentils », sont désormais orientés dans des services dépendants du ministère de la Justice ou quelques bons Usagers pairs-aidants avec des JLD et des psychiatres félons qui ont signés avec le Garde des Sceaux pour faire au mieux. Ils ne cessent de remplir les dossiers en long, en large et en travers pour la traçabilité d’une part et la loi d’autre part. Et ils font au mieux ainsi. Et les registres sont parfaits. Dans mon rêve, je ne sais plus s’ils en sont à 3 ou 4 car tout est consigné. A la virgule près. Au souffle court s’il le faut.
Mais moi, je suis bien et je suis apaisé. Dans mon rêve, je suis toujours beau et je suis encore gentil. Qu’il est loin le temps ou les psychiatres barbares faisaient ce qu’ils ne devaient pas faire. J’ai pris ma retraite mais j’ai accepté un cumul emploi-retraite dans un tel service où je suis libéré d’une exigence « folle » qui a nui à mon exercice. D’autres font bien dans une nouvelle configuration et bon travail à eux...
Mais que se passe-t-il... Je suis en congé et je me réveille. Je me rassure, je n’ai pas déliré mais j’ai bien rêvé. Enfin, je ne sais plus. Que dois-je faire ? Que dois-je écrire ? Mais j’ai bien rêvé comme Martin Luther King2 qui me rassure à sa façon finalement. Ouf, plus rien d’autre à dire et à faire, à écrire et à penser. Je me repose, je suis bien en congé et j’y retourne. Cela fait du bien de rêver tout de même.
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