Dr Cindy Veauvy, CSMF, 35 ans, Descartes (Indre-et-Loire), élue de l’URPS-ML Centre-Val de Loire
Je suis installée en libéral depuis 2014. J’ai passé ma thèse en juin 2014 et je me suis installée directement dans une maison médicale à Descartes. Je suis aussi maître de stage, j’accueille des étudiants depuis 2016. Lorsque je me suis installée, je ne m’intéressais pas beaucoup à tout ce qui est syndicat ou URPS. Fin 2020, on m’a proposé de rejoindre la CSMF en vue des élections professionnelles. J’avais déjà participé à des réunions très enrichissantes au sein de l’URPS sur des sujets relatifs à l’accès aux soins. Comme c’est un sujet qui m’est cher, je me suis dit : « Pourquoi pas continuer à y travailler ? » Je ne m’y attendais pas vraiment mais il s’est trouvé que j’ai été élue ! Je me retrouve beaucoup dans les valeurs portées par la CSMF, notamment celle de promouvoir l’exercice coordonné. J’exerce sur un territoire sous-doté et le fait de pouvoir se regrouper, changer nos pratiques peut nous permettre de gagner en qualité de travail.
Dr Mickaël Frugier, FMF, 38 ans, Le Vigen (Haute-Vienne), élu de l’URPS-ML Nouvelle-Aquitaine
Je veux être généraliste depuis mes 5 ans, alors que personne n’est médecin dans ma famille. Ce qui fait le charme du métier, ce sont les valeurs humaines et la confiance qui se tisse avec les patients. J’exerce au Vigen, en Haute-Vienne, dans un cabinet de groupe. Nous sommes cinq associés et employons une collaboratrice libérale. J’ai fini mon internat en 2010 et ma thèse en 2013. J’exerce donc depuis huit ans. J’ai choisi de m’engager à la FMF après trois ans d’observation quand j’étais interne. J’ai apprécié que le syndicat ne signe pas les accords conventionnels sur le dépassement d’honoraires, notamment. La profession est mise à mal et dévalorisée. Pour moi, le généraliste est au nœud du sablier : il doit assurer le bien-être physique et mental du patient, coordonner les soins. Il faut valoriser le parcours avec tous les acteurs de terrain et faire reconnaître la plus-value dans le territoire. En ce sens, le projet de SAS me tient à cœur.
Dr Jean Tafazzoli, UFML-S, 39 ans, La Tour-de-Salvagny (Rhône), secrétaire de l’URPS-ML Auvergne-Rhône-Alpes
Dès mes premiers remplacements, j’ai vu un gouffre entre ce qu’on nous apprend lors de la formation et la réalité du métier. Tout est fait pour complexifier la tâche du généraliste. L’installation pour un jeune aujourd’hui fait peur. Je ne connaissais pas les syndicats, ni les URPS, il y a encore quatre ans. La voix des médecins n’est pas suffisamment entendue. Notre message avec l’UFML-S est simple : remettre du libéral dans la médecine et le médecin au centre de la discussion. L’organisation des études de médecine, la qualité de vie au travail, l’interprofessionnalité, les outils numériques me tiennent aussi à cœur. J’ai choisi un jeune syndicat car, quand des institutions ont toujours les mêmes interlocuteurs, les choses se rouillent. J’ai envie de dire à mes confrères que, finalement, les institutions de médecins n’ont jamais été aussi accessibles. Si j’avais su, je l’aurais peut-être fait plus tôt.
Dr Déborah Cadat,MG France, 43 ans, Grenoble (Isère), élue de l’URPS-ML Auvergne-Rhône-Alpes
Je suis installée depuis 2013 à Grenoble et je me suis syndiquée chez MG France la même année. Mais je suivais déjà leurs combats. Aux réunions, j’ai vu beaucoup de bienveillance. J’ai constaté que les élus défendaient de nombreuses luttes : respect du système de santé, du patient, accès aux soins, congé maternité pour les femmes médecins… Je me suis pleinement retrouvée dans ces valeurs. Pendant la crise sanitaire, j’ai participé aux cellules de crise initiées par les acteurs du soin et les institutions. J’y suis allée au titre de l’URPS pour remplacer un collègue et j’ai compris que je pouvais apporter ma pierre à l’édifice. J’ai eu envie de continuer ce travail-là sur d’autres thématiques et c’est pour cette raison que je me suis présentée aux élections. Pendant mon mandat, j’aimerais travailler sur le lien entre ville et hôpital et proposer des expérimentations pour améliorer la prise en charge des patients après leur hospitalisation.
Dr Nathalie Berg-Hoijtink SML, 56 ans, Vence (Alpes-Maritimes), élue de l’URPS-ML PACA
J’ai été médecin remplaçante en libéral et salariée pendant un certain temps à Vence. Je me suis installée en 2000 et j’ai monté mon propre cabinet. C’est un peu ma micro-entreprise, je n’ai pas de secrétaire, je fais tout moi-même. En 2019, j’ai participé au congrès du SML. Les idées qu’ils défendaient m’ont paru vraiment bonnes et en accord avec ma réalité du terrain. Je me suis présentée sur une liste du SML cette année pour défendre ma vision de la médecine générale. Il est essentiel que les généralistes puissent rester indépendants, sans avoir la pression de s’installer en maison de santé. Si on veut attirer les jeunes, il faut revaloriser les tarifs de la consultation et de la visite. Malheureusement, nous sommes un peu oubliés par rapport aux autres pays européens, aux tarifs plus élevés. Je suis née dans une famille « médicale », mon père était médecin, j’ai donc vu le métier évoluer. Être élue URPS me semble être un bon moyen de faire valoir les droits des médecins libéraux. Je souhaite intégrer la commission Med’aide pour venir en aide aux médecins en difficulté.
Article précédent
Un nouveau rapport de force entre les syndicats
Un nouveau rapport de force entre les syndicats
Portraits de nouveaux élus
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique