Le barème kilométrique est le système le plus simple. Pas besoin en effet de conserver des pièces justificatives ou de comptabiliser ses dépenses. Il suffit de déterminer le kilométrage que vous avez effectué dans l’année à titre professionnel puis d'appliquer le barème correspondant à la puissance de votre véhicule (de 3 à 7 CV puisque, désormais, le barème est plafonné).
Le forfait inclut la totalité des frais de voiture :
- l'amortissement du véhicule,
- les primes d’assurance,
- le carburant,
- les pneumatiques,
- les dépenses courantes d’entretien et de réparations.
Les seules dépenses que vous pouvez déduire en plus du barème, au prorata de l’utilisation professionnelle, sont :
- les frais de garage et de parking, (mais les frais de parcmètres sont inclus dans la déduction de 2 % si vous êtes médecin conventionné secteur I),
- les frais de péage,
- les intérêts de l’emprunt contracté pour l’achat du véhicule ainsi que les réparations exceptionnelles (par exemple, la franchise que vous pouvez avoir payée à la suite d'un accident).
Attention, vous ne pouvez ajouter au barème kilométrique les intérêts d'emprunt et les réparations exceptionnelles que si vous inscrivez votre véhicule dans votre patrimoine professionnel, avec toutes les conséquences que cela entraîne (notamment l’imposition de la plus-value à la revente du véhicule).
Les loyers d’un crédit-bail ou d’une location ne peuvent jamais être déduits en plus du barème.
Pour utiliser le barème, la seule chose que vous ayez à faire est d'évaluer le plus précisément possible le kilométrage effectué à titre professionnel. Et surtout ne rien oublier. Il y a tout d'abord le trajet entre votre domicile et votre cabinet, ensuite les visites chez les patients et dans tous les lieux où vous effectuez des actes libéraux, comme les cliniques, et enfin, tout le kilométrage qui correspond aux nécessités d'une activité libérale : aller chez les fournisseurs, à votre association agréée, à La Poste, à un congrès et même au service des impôts.
La déduction des frais réels est un peu plus complexe. Vous devez en effet rassembler toutes vos pièces justificatives et les comptabiliser. Puis il vous faut calculer le pourcentage d'utilisation professionnel de votre véhicule, en déterminant, comme pour l'utilisation du barème forfaitaire, le kilométrage effectué à titre professionnel et en faisant le rapport : kilométrage professionnel/kilométrage total du véhicule. N’oubliez pas de conserver et de comptabiliser vos frais de carburant pendant vos congés.
Le résultat
L’utilisation du barème kilométrique présente un énorme avantage : vous pouvez en effet l’utiliser tout en conservant votre véhicule dans votre patrimoine privé, c'est-à-dire en ne l'inscrivant pas sur votre registre des immobilisations, avec l'heureuse conséquence que les plus-values réalisées éventuellement à la revente du véhicule ne sont pas imposables.
C'est en effet ce qui fait généralement la différence. La déduction des frais réels entraîne presque toujours le paiement d'une plus-value. Cette plus-value est égale à la différence entre le prix de revente du véhicule (ou sa valeur de sortie du patrimoine professionnel) et sa valeur comptable. Or la valeur comptable, c'est le prix d'achat diminué des amortissements pratiqués. Par conséquent, au bout de cinq ans, la valeur comptable d'un véhicule professionnel est égale à zéro et la plus-value est égale au prix de revente. Et il s'agit d'une plus-value à court terme qui s'ajoute au bénéfice de l'année de cession. Toutefois, si vos recettes sont inférieures à 90 000 euros, la plus-value réalisée est exonérée.
En outre, les véhicules actuels demandent de moins en moins d'entretien lorsqu'ils sont neufs, ce qui rend le barème encore plus attractif. En revanche, vous pouvez avoir intérêt à déduire les frais réels si vous faites un très faible kilométrage professionnel ou si vous avez une très vieille voiture, avec beaucoup de réparations et un malus de 50 % sur votre assurance !
Attention, si vous optez pour le barème kilométrique, vous ne devez pas comptabiliser des dépenses afférentes à votre véhicule à la rubrique « frais de voiture ». Si vous avez payé certaines de ces dépenses avec le chéquier professionnel, vous devez impérativement les comptabiliser en « prélèvement personnel ». Prenez par conséquent l’habitude, lorsque vous utilisez le barème forfaitaire, de payer vos frais de voiture avec votre compte bancaire privé.
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