La ventilation non invasive

En plein essor chez l’enfant

Publié le 05/06/2014
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La technique d’assistance respiratoire de première intention pour les formes graves de bronchiolite du nourrisson est désormais la VS-PEP (CPAP). La ventilation non invasive (VNI) permet de limiter le recours à la ventilation invasive dans l’asthme grave, le syndrome thoracique (drépanocytaire), les pneumopathies communautaires ou chez l’enfant immunodéprimé. Sa mise en route en situation aiguë peut se faire en milieu pré-hospitalier ou hospitalier. Le choix de l’interface est l’élément essentiel pour son efficacité. Une interface nasale est proposée au petit nourrisson (ventilation nasale exclusive). Chez l’enfant, le choix entre canules ou masque nasal dépend de sa morphologie, de sa tolérance de l’interface et de l’efficacité de la VNI. Les fuites buccales sont diminuées grâce à une tétine ou au choix d’un masque nasobuccal. La pression est générée par un respirateur de réanimation ou par un respirateur dédié à la VS-PEP. Le niveau optimal de PEP pour diminuer le travail respiratoire du nourrisson est d’environ 7 cm H2O.

En cas d’échec, on utilise la VNI à deux niveaux de pression, dont l’intérêt reste à évaluer objectivement par des études complémentaires. Dans tous les cas, une surveillance rapprochée avec réévaluation précoce de l’efficacité de la VS-PEP/VNI, au minimum dans une unité de surveillance continue, est recommandée en raison du risque d’échec ou de complications graves pouvant nécessiter une intubation et la ventilation invasive.

SMUR pédiatrique, pôle FAME-HUPS, Hôpital Antoine Béclère, Clamart.

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Dr Jean-Luc Chabernaud

Source : Le Quotidien du Médecin: 9332