Le stenting est prometteur

La prise en charge de l’emphysème pulmonaire sévère reste un défi. Les dommages sont irréversibles, l’impact sur la qualité de vie majeur et la mortalité importante. Peu de patients sont éligibles à une chirurgie de réduction du volume pulmonaire. Et s’ils sont plus nombreux à pouvoir bénéficier de la pose endobronchique de valves, cette solution n’est pas idéale… C’est pourquoi l’arrivée d’une nouvelle technologie basée sur la pose de stents endobronchiques au nitinol, qui redonnent de l’élasticité aux bronchioles, ouvre de nouvelles perspectives dans les atteintes homogènes (non focales). Un programme STIC, soutenu par le ministère de la Santé, est d’ailleurs en train d’évaluer le rapport coût/efficacité de ces stents en France. Cette étude a déjà mis en évidence une amélioration significative à 6 mois de la proportion de patients ayant un périmètre de marche supérieur à 54 mètres. Le suivi à 1 an permettra d’apprécier la persistance du bénéfice et son impact sur la fonction pulmonaire. « Le bénéfice ne vient pas que de la réduction du volume pulmonaire. Ces stents modifient aussi la conformation et la compliance pulmonaire. Reste à mieux éclairer la physiopathologie de l’emphysème, maladie, per se, hétérogène. Cela pourrait permettre, en concertation multidisciplinaire, une sélection plus fine des patients qui vont le plus en bénéficier », explique le Pr Gaëtan Deslée (Reims).