Dr Augustin Rohart, 54 ans, Laventie (Pas-de-Calais)
« La seule évolution législative que je pense souhaitable est celle concernant la sédation. »
Dr Jean-François Lavalard, 65 ans, Clairoix (Oise)
« Hypocrisie de l'euthanasie. Pourquoi si peu de lits en soins palliatifs ? »
Dr Alain Stoll, 59 ans, Wasselonne (Bas-Rhin)
« Surtout ne pas légiférer, mais laisser au patient la décision, avec l'accord de ses proches, de mettre un terme à son existence sans chercher à poursuivre le praticien qui apporte son concours. »
Médecin généraliste, homme, 61 ans, Calais (Pas-de-Calais)
« Je ne peux décider qui doit vivre ou mourir ni interrompre les interactions des vies adjacentes. »
Médecin généraliste, homme, 58 ans, Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques)
« Pourquoi modifier une loi (Leonetti) avant de l'avoir correctement appliquée ? »
Pr Pierre-Louis Druais, 64 ans, le Port-Marly (Yvelines)
« Résister a toutes tentatives de développer l'euthanasie dans notre pays; la loi Leonetti est une bonne loi et il faut la faire comprendre et appliquer. »
Médecin généraliste, homme, 65 ans, Burlats (Tarn)
« Loi Leonetti lue, assimilée comprise et appliquée dans la pénalisation de l'acharnement thérapeutique, la reconnaissance d'un accompagnement de confort physique et moral dans le respect de la personne et de ses directives. Pensée de Mitterrand : ne pas sacraliser dans une loi l'abolition de la peine de vivre alors qu'il avait fait la loi de l'abolition de la peine de mort… »
Dr Michel Barbary, 61 ans, Blesle (Haute-Loire)
« La législation ne doit pas comprendre de dispositions favorisant un soit disant suicide assisté ou autre disposition similaire. Aucune formulation à la première question ne correspond à ce que j'entends mettre en avant. »
Médecin généraliste, homme, 74 ans, Morzine (Haute-Savoie)
« Utilisez les moyens existants, ne nous créez pas de nouvelles usines à gaz. »
Médecin généraliste, homme, 60 ans, Strasbourg (Bas-Rhin)
« Légiférer sur la fin de vie est inutile. Légiférer sur l'euthanasie est abject. La vie doit rester un principe sacré et inviolable. Autrefois, la morphine a réglé beaucoup de problèmes et personne ne s'en est plaint. Aujourd'hui le traitement des retraites par des politiques pervers passe par l'euthanasie. Honte à eux et à ceux qui font ou laissent croire que l'euthanasie est une solution et que ceux qui ne la pratiquent pas font de l'acharnement thérapeutique. Laissez mourir les gens en paix et de façon raisonnable n'a posé de problème qu'à partir du moment où les tribunaux s'en sont mêlés. Le droit n'est qu'une injuste justice. »
Médecin généraliste, homme, 59 ans, Pélussin (Haute-Loire)
« J'ai un DIU de soins palliatifs, j'exerce dans 2 Ehpad + service de médecine et je trouve que la Loi Leonetti répond bien aux situations auxquelles je suis confronté. »
Dr Hamid Boukami, 51 ans, Maroc
« Euthanasie par rapport aux religions : y a-t-il des contraintes ? »
Médecin généraliste, homme, 28 ans, La Chataigneraie (Vendée)
« Euthanasie, suicide assisté, mort douce, tous ces termes veulent effacer une réalité que de plus en plus de nos contemporains n'acceptent pas : la mort. Euthanasier, c'est tuer. Il faut respecter la vie des personnes jusqu'à leur terme et accompagner leurs souffrances et celle de leurs proches sans soins excessifs. »
Médecin généraliste, femme, 45 ans, Paris (Seine)
« Quelle est la mission d'un médecin soignant sinon de soigner et soulager la douleur? Les risques de dérives et de transgressions sont tels que franchir le cap de l'euthanasie légale me parait inconcevable. Regardez ce qui se passe en Belgique… »
Médecin généraliste, homme, 30 ans, Pau (Pyrénées-Atlantiques)
« Un questionnaire, c'est restrictif. En fait je pense, qu'il ne faut pas trop légiférer, afin de laisser la part à toute la complexité des désirs de l'être humain. En y ajoutant peut être plus de débat dans la société et permettre un meilleur dialogue, entre le patient, sa famille et le médecin ; que son désir puisse être en adéquation avec ce qu'un médecin généraliste peut offrir (se permettre de réaliser en fonction des équipes paramédicales qu'il a autour de lui). Car la charge émotionnelle est importante, surtout pour le généraliste qui suit depuis longtemps un patien et cette dernière doit être partagée. Chaque interlocuteur étant différent et complémentaire face à ces situations parfois plus que complexes. Merci. »
Médecin généraliste, homme, Lyon (Rhône)
« Quelle est votre réponse face à la décision du gouvernement de violer la loi en n'organisant pas d'Etats Généraux, mais un ersatz de consultation ? »
Médecin généraliste, homme, 65 ans, Bandol (Var)
« Si le législateur vient fourrer son nez là-dedans, ce sera catastrophique pour les patients : les associations militantes ne savent pas dans quel guêpier elles s'aventurent. Faut-il obligatoirement avoir plus de 60 ans pour penser cela ? »
Médecin généraliste, homme, 71 ans, Alaincourt (Aisne)
« L'euthanasie est une mauvaise solution et il faut en informer très largement la population qui ne connait pas la loi Léonetti. Cela aidera beaucoup les soignants en dédramatisant le ressenti des familles. Il faut que celles-ci se réapproprient avec l'équipe, si cela est possible , un vécu paisible de l'accompagnement du mourant. »
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Euthanasie, suicide assisté… Et si on faisait évoluer la loi ?
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La fin de vie, une question… de temps !
Euthanasie, suicide assisté… Et si on faisait évoluer la loi ?
Ne touchez pas à la loi Léonetti !
La fin de vie, une question… de temps !
Poursuivons le débat au congrès de la médecine générale
Quel arsenal thérapeutique pour le prescripteur ?
Qui a participé à notre enquête ?
Une place pour le médecin traitant dans les Ehpad ?
Une urgence, développer les équipes d’appui
N’oublions pas les familles
« Les soins palliatifs ne devraient pas être synonymes de fin de vie »
Vous avez dit FMC ?
Inventer un nouveau mode de rémunération
Que dire des relations avec l’hôpital ?
Médecin-Patient : colloque très singulier
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