Plus de femmes mais aussi plus d’adénocarcinomes et plus de diagnostics tardifs. En dix ans, l’épidémiologie du cancer bronchopulmonaire s’est sensiblement modifiée comme le montrent les premiers résultats de l’étude KBP-2010. Mis en place par le Collège des pneumologues des hôpitaux généraux, ce travail a screené tous les nouveaux cas de cancer bronchique pris en charge dans les hôpitaux généraux en 2010 (soit au total 7 414 patients) puis a comparé les données colligées à celles de l’étude KBP 2000 menée dix ans plus tôt.
Premier constat : la part des femmes parmi les patients atteints d'un cancer bronchopulmonaire a considérablement augmenté passant de 16 % en 2000 à 24 % dix ans plus tard. De façon plus étonnante, la proportion de cancers bronchiques survenant chez des non-fumeurs s’est également accrue atteignant 11 % en 2010 contre 7 % en 2000.
Adénocarcinomes en forte croissance
Autre évolution notable : l’augmentation du nombre de cancers diagnostiqués à un stade avancé avec, dans cette étude, 60 % des diagnostics portés au stade IV. Enfin, sur le plan histologique, la part des adénocarcinomes s’est considérablement accrue (52%) devenant majoritaires par rapport aux carcinomes épidermoïdes. Sur le plan thérapeutique, le traitement discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire dans 93 % des cas incluait une chirurgie curative dans 16,6 % des cas et une thérapie ciblée dans 6,6 % des cas. Après ces premiers résultats, KBP-2010 continue afin, notamment, d’estimer la mortalité à 5 ans des patients diagnostiqués en 2010 et de rechercher les facteurs de risque associés à cette mortalité.
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