Lancement d’un essai vaccinal de phase I contre Ebola : entre urgence et précipitation

Publié le 28/08/2014
1409243277539805_IMG_134698_HR.jpg

1409243277539805_IMG_134698_HR.jpg
Crédit photo : CDC

Les NIH (National Institutes of Health) et un consortium britannique viennent d’annoncer l’accélération d’un essai de vaccination contre Ebola chez des volontaires sains, Britanniques, Gambiens et Maliens dès le début du mois de septembre.

Ce premier essai de phase I doit tester le vaccin codéveloppé par le NIH et le géant américain GSK, sous licence chez NewLinkGenetics Corp. Il s’agit bien d’un vaccin préventif (non d’un sérum thérapeutique) administré à des personnes non infectées afin de déterminer son innocuité et sa capacité à induire une réponse immune adéquate.

2, 8 millions de livres britanniques

« Nous avons un besoin urgent de protection contre le virus Ebola, a déclaré Anthony S. Faucy, directeur du National Institute of Allergy and Infectious Diseases, une des branches des NIH. Une dotation de 2,8 de millions de livres (3,5 millions d’euros) provenant du Wellcome Trust, du Medical Research Council ( MRC) et du département britannique pour le développement international (DFID) devrait permettre de commencer ce premier essai vaccinal dans quelques semaines après le feu vert des comités d’éthique. Les essais se feront sous la direction du Pr Adrian Hill de l’université d’Oxford, ils concerneront d’abord 60 Britanniques, 40 Gambiens et 40 Maliens.

Le consortium britannique demande d’ores et déjà à GSK de disposer d’au moins 10 000 doses supplémentaires afin de mener un vrai programme vaccinal dans les pays concernés si ces premiers essais s’avèrent concluants. Le candidat-vaccin contre Ebola développé par NIAID/GSK est une souche atténuée, un adénovirus du chimpanzé type 3 (ChAd3), servant de vecteur pour livrer un matériel génétique bénin du virus Ebola-Zaïre (ZEBOV). Le vaccin bivalent protège contre les souches Zaïre et Soudan.

Tous les représentants du consortium se sont félicités de la vitesse et de l’énergie avec lesquelles ce partenariat public-privé s’est mis en place pour accélérer cet essai.

Dr Anne Teyssédou

Source : lequotidiendumedecin.fr
Sommaire du dossier