Premier bilan d’étape pour les FST

Par
Publié le 25/04/2025
Article réservé aux abonnés

Le président du Collège des enseignants de pneumologie, le Pr Stéphane Jouneau, se félicite du succès des FST cancérologie et sommeil, mais souhaiterait une plus grande souplesse dans l’organisation des stages d’oncologie médicale et de radiothérapie.

Faire deux stages sur une même année universitaire complique la tâche des étudiants

Faire deux stages sur une même année universitaire complique la tâche des étudiants
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

« Nous allons remettre à jour notre référentiel pour les étudiants de deuxième cycle. Nous le faisons tous les deux ou trois ans, et ce référentiel est toujours très apprécié par les étudiants », indique le Pr Stéphane Jouneau, président du Collège des enseignants de pneumologie et chef du service de pneumologie du CHU de Rennes.

En cancérologie, plus de souplesse pour les stages

Mais le gros dossier du Collège est celui des formations spécialisées transversales (FST). « Nous en avons plusieurs dans notre discipline. Certaines sont peu demandées, comme les FST soins palliatifs ou tabacologie. Il y a davantage de sollicitations pour les FST sur les maladies allergiques et surtout pour le sommeil et la cancérologie, explique le Pr Jouneau. Cette dernière marche très bien. Elle attire les internes, car on fait beaucoup de cancérologie dans les services de pneumologie. Le problème avec cette FST cancérologie est qu’on se heurte à un certain nombre de contraintes administratives. Elle comprend deux stages : oncologie médicale et radiothérapie. Et l’Université impose qu’ils soient réalisés sur une seule et même année universitaire. Cette contrainte est compliquée à gérer. En effet, la phase socle et d’approfondissement du DES de pneumologie dure quatre ans. Sur cette durée, les internes ont cinq stages de pneumologie à faire. Il leur en reste donc trois, parmi lesquels il y a un stage obligatoire, celui de réanimation. »

Notre priorité est de sortir du carcan administratif

Pr Stéphane Jouneau

Mais l’accessibilité à ces stages n’est pas toujours simple. « La FST de cancérologie est aussi demandée par des internes de gastro-entérologie, d’urologie, d’ORL ou de dermatologie. Sans compter les internes de radiothérapie et d’oncologie médicale qui font ces stages. Il est donc parfois difficile, pour les internes de pneumologie, de trouver des places, surtout avec cette contrainte de faire les deux stages sur une même année. Il faudrait qu’on puisse avoir un certain assouplissement au niveau national dans l’organisation. Notre priorité est de sortir de ce carcan administratif », indique le Pr Jouneau.

Succès pour le sommeil

Si la formation du DES de pneumologie permet d’acquérir les compétences permettant d’assurer la prise en charge du syndrome d’apnées du sommeil, les internes sont plus largement très demandeurs de la FST sommeil. « Elle permet de se former à la prise en charge des troubles du sommeil. Il faut deux semestres d’internat pour la valider : un centré sur les pathologies respiratoires du sommeil et un dans une équipe pluridisciplinaire, indique le Pr Jouneau. La maquette est plus souple, un des deux stages pouvant être réalisé pendant la phase d’approfondissement. L’enseignement théorique commun avec le DIU ‘le sommeil et sa pathologie’ complète la formation. La validation de la FST repose sur la validation des stages et la soutenance d’un mémoire, sous format d’article le plus souvent. Cette FST offre aussi la possibilité de s’engager dans un projet de recherche avec une possibilité d’ouverture sur les masters 2. »

Diffusion d’Hermès

Cette année, le Collège va aussi assurer, en lien avec la Société européenne de pneumologie (ERS), la traduction en français de l’examen Hermès de fin de cursus pour les internes. « Nous avons déjà fait cette traduction l’an passé et nous avons eu pas mal d’inscrits pour passer cet examen qui, selon nous, a vocation à s’imposer à terme comme l’examen validant pour la fin de la phase d’approfondissement de nos internes. Pour l’instant, Hermès n’est pas obligatoire mais cela devrait être le cas dans les prochaines années. C’est intéressant de ne pas avoir juste un examen franco-français, mais de dimension internationale. Cette année, on espère avoir davantage d’inscrits que l’an passé, où cela avait déjà été un vrai succès : il y avait eu plus d’inscrits à l’examen traduit en français qu’à celui traduit en espagnol dans les différents pays hispanophones », indique le Pr Jouneau (Rennes).

Entretien avec le Pr Stéphane Jouneau (CHU de Rennes), président du Collège des enseignants de pneumologie


Source : Le Quotidien du Médecin