Syncopes : l’enregistreur sous-cutané longue durée

L’EXPLORATION d’une syncope d’étiologie rythmique présumée peut faire appel à un enregistreur rythmique sous-cutané de longue durée. Le point de vue du Dr Damien Poindron *.

La Haute Autorité de Santé définit un symptôme « syncope » comme « une perte de connaissance, à début rapide, de durée généralement brève, spontanément résolutive, s’accompagnant d’une perte du tonus postural, avec un retour rapide à un état de conscience normal ». On distingue notamment les syncopes réflexes, l’hypotension orthostatique et les causes cardiovasculaires, en particulier les troubles du rythme et de la conduction. Si l’examen initial oriente vers une étiologie cardiaque, outre le Holter ECG, une exploration électrophysiologique est une exploration classique, parfois non contributive. Mais il est également possible de proposer l’implantation d’un enregistreur rythmique sous-cutané longue durée pouvant alors enregistrer le rythme percritique lors d’une récidive syncopale ultérieure. L’intervention, simple, est réalisée sous anesthésie locale. Le système est muni d’une mémoire tampon (ou glissante) de 42 minutes. Le signal ECG peut être mémorisé automatiquement selon des critères prédéfinis, mais aussi à l’initiative du patient grâce à un activateur externe. La durée de vie de la batterie du dispositif est de trois ans environ.

Les recommandations européennes précisent la place de ce type d’enregistrement (1), qui reste néanmoins sous-utilisé selon les données du registre européen et israélien PICTURE (2).

* Unité de Rythmologie, Hôpital Privé d’Antony / Institut Jacques Cartier, Massy / Clinique les Fontaines, Melun.

(1) Brignole M, Vardas P, Hoffman E, et al. Europace. 2009;11(5):671–687.

(2) Edvardsson N, Frykman V, van Mechelen R, et al. Use of an implantable loop recorder to increase the diagnostic yield in unexplained syncope: results from the PICTURE registry.